In the Street (2015)
Album 13 titres
Sorti en février 2015
Production : Youz & Nyavibes Records
Distribution : Harmonia Mundi
Sound Engineer : Aurélien Pathenay
Mixed by Aurélien Pathenay at Axiome Studio (Montreuil)
Mastered by Jean-Pierre Chalbos at La Source Studio (Courbevoie)
Photography & cover : Thomas Muselet
Typography : InkDrop Studio (mister.lolOx)
Backgrounds & layout : Emmanuel Cloix
Présentation:
Avec son visuel résolument urbain et un titre explicite, Broussaï a encore élargi sa palette musicale en y intégrant une couleur très urbaine. On les retrouve sur des titres attendus (Marianne, A l’époque) mais leur reggae se mêle aujourd’hui de façon beaucoup plus assumée au hip-hop, au raggamuffin et même à l’électro. De plus en plus sauvages et indomptables, les musiciens de Broussaï continuent de nous surprendre : avec ce cinquième opus, ils ont su conserver l’esprit traditionnel du reggae-roots tout en l’affublant d’une enveloppe très moderne. Fidèle à son habitude, le groupe défend également son amour pour la mixité autour de belles collaborations, ici avec Capleton, Sir Jean ou encore Rootwords… In the street confirme une belle réflexion lors de l’écriture des morceaux afin d’anticiper le live. Véritable représentant en bonne vibrations, Broussaï a encore ouvert de nouvelles portes avec aplomb et réussite.

Nicolas Claude

Tracklist:
1 Violence in the Street
2 Positive feat Capleton
3 Dans la Marge
4 Marianne
5 Jump feat Rootwords
6 Le Temps de Vivre
7 Change my World
8 Stone Love
9 Mister Mandela
10 Dance with the Devil
11 A l'Epoque
12 Toujours a Fond feat Sir Jean
13 La Fin du Regne





Violence in the Street
Positive feat Capleton
Dans la Marge
Marianne
Jump feat Rootwords
Le Temps de Vivre
Change my World
Stone Love
Mister Mandela
Dance with the Devil
A l'Epoque
Toujours a Fond feat Sir Jean
La Fin du Regne
Violence in the Street
Composed by Mickaël Govindin, written by Tchong Libo& Eric Waguet, arranged by BROUSSAÏ

Violence in the street
La moindre étincelle scintille dans la nuit
Violence in the street
Incendie criminel, acteur d’une tragédie 

Fracas de verre, bouteille de bière en pleine tête
Soirée alcoolisée, les cris sonnent la fin de la fête
Dans le vacarme et les coups, ça tourne au drame
Chaque objet aux alentours peut se transformer en une arme
Il est trop tard pour raisonner les protagonistes
Ceux qui s’en mêlent finiront amochés ce soir sur la piste
Triste, pour un regard, quelques mots déplacés
Finir en prison ou à la morgue, le corps glacé

Par temps de crise, le peuple attend un sauveur
A la tribune, se déchainent les orateurs
Le pays va mal, rongé de l’intérieur
Un bouc émissaire doit payer, il est l’heure
La haine raciale s’installe, devient normale
La violence verbale marche dans les rues la capitale
L’autre est montré du doigt comme par le passé
On entend se rapprocher le bruit des bottes du siècle dernier

Soleil du midi, apéro pastis sur la Canebière
Sourires de gueules cassées, une tension flotte dans l’atmosphère
Des secondes paisibles de calme avant la tempête
L’orage est une moto lançant des éclairs d’une mitraillette
Rampapapam, ça tire en rafale
Sur la terrasse, la panique se transforme en cavalcade
Un enfant touché, c’est le théâtre de l’horreur
La douleur déchire les hurlements d’une mère en pleurs

Ca ne peut plus durer, l’heure est à la résistance
Un vent de liberté souffle sur les espérances
Les esprits s’échauffent, les barricades se forment
Les pavés volent, la tension monte sous l’uniforme
La scène vue d’une fenêtre prend une tournure surnaturelle
Le pouvoir tire sur la foule à balles réelles  
Positive feat Capleton
Composed by ROBUSTA SOUND, written by Eric Waguet, Tchong Libo & Clifton Bailey, arranged by BROUSSAÏ

Think positive
Recherche en toi toutes les bonnes ondes
Hear weh di man say
Live positive
Partage-les pour qu’elles nous inondent
Be positive
Positive positive that’s the only way we have to live

Quand ta vie va mal, que tout semble perdu
Que devant toi l’horizon limpide devient confus
Ta route prend un virage, c’est le dérapage
Les choses prennent une tournure inattendue
Mais la lumière va resurgir quelque part 
A nouveau ton destin va te sourire tôt ou tard
Le meilleur rempart contre le désespoir
Regarder droit devant, c’est un nouveau départ

Ghetto youth just live it as it is
And live it positive
Keep the progression going and bun the negative
Just live it as it is
And live it positive
Babylon dem want it all
Anno care how di people dem live
Just live it positive
The system dem a rig
Too much grave dem a dig
Treat di people like pig
Corruption dem a siv
Well righteousness we live
Rastafari is the ultimate

Now the system is design to oppress the people
That’s why me tell the ghetto youths dem bun the evil
Babylon wi come fi crush dem like a weeble
Suh mi find out dem mentally feeble
Tell dem stop for awhile
Find out negativity it only destroy the child
We see dem come fi corrupt maam earth
Dem waan fi pollute the soil
But anyway

Quand les embûches sèment des contretemps
Je relève la tête, l’âme d’un combattant
L’orage disparaît, le soleil éclatant
C’est la renaissance, comme une fleur au printemps
Voir ton sourire le matin, me levant
Ta joie me saisit, me rend tellement vivant
Quel est ce parfum qui flotte avec le vent ?
Me pousse à me battre pour aller de l’avant
Dans la boue, on porte sa vie tel un fardeau
La prendre du bon côté, c’est un cadeau
Un simple caillou peut devenir le joyau
Suis-je capable de réécrire tout seul le scénario ?
Live, live, live up, trust in yourself you can make it too 
Damn what they say, it’s what you do 
Rise, rise, rise up, look around if you feel blue 
There’s always a caring hand to help you through

Live it up
Don’t give it up
Ghetto youths big it up
No big gun mi nuh wan u see fi dig it up
Just live it up
Don’t give it up
Reggae music haffi big it up
A di truth I
King shango and Broussai
Meck dem know we nuh loose I
Cause di whole world choose I
Dans la Marge
Composed by Reynald Litaudon, written by Tchong Libo & Eric Waguet, arranged by BROUSSAÏ

Si le temps s’effrite
Entre légendes et mythes
Frôler la réussite
Comme tous ces sons qui crépitent
Esprits cosmopolites
Nos coutumes, nos rites
Mixés dans la marmite
Pour que nos cœurs palpitent
Sur la même planète mais pas du même monde
En faire le tour, insoumis l’âme vagabonde
Suivre sa route, la motivation féconde
Jamais pliés, rester solides chaque seconde
Sous ce soleil, prendre en main nos destinées
Toucher le ciel, par nos moyens, s’envoler
Brûler les ailes, tant qu’on peut décoller
Finir en cendres, si je dois descendre, faut au moins tester
Des blessures, la musique est notre pansement
Pas de parures, quand faut y aller, on y va franchement
La signature, voix affutées, posées librement
Authentique, encore la foi, elle nous embrase ardemment

Dans la marge, on continue d’écrire nos lignes
L’uniforme est trop serré pour rentrer dedans
En parallèle on construit nos codes, nos signes
En restant toujours libres et indépendants

Ecorchés vifs
Verbe incisif
Quitter le rang tel un fugitif
Expressifs
Instinct subversif
Libre & marginal comme adjectifs
S’laisser pousser les tifs
Faire tourner les spliffs
Conflits réguliers avec shérif
Refus de l’impératif
Eviter les récifs
Trouver sa voie en posant sur les riffs
La musique éclaire des chemins de traverse
On court dans ses sillons à toute vitesse
Retiens ton souffle quand tourne la pièce
Avec l’espoir qu’un jour la balance s’inverse
Infatigables nomades en quête d’absolu
Suivre comme un mouton, époque révolue
Dans ces méandres je me serai peut-être perdu 
Mais je ne regretterai rien car j’aurai vécu
Marianne
Composed by Reynald Litaudon, written by Eric Waguet & Tchong Libo, arranged by BROUSSAÏ

Elle a les lignes et le regard d’une déesse
On ne voit qu’elle parmi des centaines
La différence est sa plus grande richesse
Elle est libre et c’est pour ça qu’on l’aime
Elle a les lignes et le regard d’une déesse
Attirante et dangereuse comme une sirène
Il y a longtemps je lui ai fait une promesse
Un jour je reviendrai quoi qu’il advienne
 
A la fois tranquille, et en même temps violente
Parfois fragile, mais aussi résistante
A la fois pacifique, et en même temps sanglante
Parfois archaïque mais aussi en avance 
Depuis tout ce temps elle n’a pas manqué d’audace
Ni de courage quand il a fallu faire face
Mais n’assume pas toujours quand ses erreurs refont surface
Difficile parfois de se regarder dans une glace
Elle est pourtant reconnaissante envers ses parents
A l’instinct protecteur avec tous ses enfants
Mais se met en colère lorsque l’on n’est pas franc
Et peut devenir tranchante
quand elle se rend compte qu’on on lui ment

Râleuse, elle a l’âme révolutionnaire
Impossible de mettre sa grande gueule dans une muselière
Elle défend nos droits, et j’en suis fier
Quand elle est humaine et volontaire,
j’aime ses traits de caractère
Adoptant les réfugiés de nombreux pays
Essayant de gommer certaines tragédies
Malgré les différences, elle nous réunit
La démocratie restera toujours ses plus beaux habits
Son visage, quelquefois devient plus sombre
Des nuages nationalistes viennent lui faire de l’ombre
En héritage, rebelle ou collaboratrice
J’adore quand elle résiste quand elle a soif de justice

Elle est libre, c’est pour ça qu’on l’aime…
Jump feat Rootwords
Composed by ROBUSTA SOUND, written by Tchong Libo, Eric Waguet & Julio Mwansa Nkowane, arranged by BROUSSAÏ

Constat réaliste, selon les journalistes
Tout va mal et la morosité nous attriste
Trop de pensées pessimistes tournent en rond sur la piste
S’essoufflent à courir après un rêve capitaliste 
Détourner les courbes des économistes
Pour en faire les sillons d’un nouveau disque
D’un coup, j’efface tous les problèmes de ma liste
Ramener les bonnes ondes, c’est comme ça que je résiste 
J’allège ma peine en écoutant un son tout fraichement sorti
Un spécimen de Kingston ou bien de New York City
Oublie ta cage quotidienne pour quelques heures aujourd’hui
Balance les œillères aveuglantes, cette nuit on s’affranchit
Volume à fond, fais péter une bouteille et puis c’est parti !
Abandonne ta morale, plonge et viens nager dans l’euphorie
Tout le monde le bras en l’air,
est-ce que tu ressens cette énergie ?

I’m not the negative type of guy
Who walks around town with a screw face and a frown
Why ?
Cause I’m loving this life of mine
So much so
That in the dark my smile is the sunshine
Got peace in my bloodline
I speaking the right mind
The truth
Sharing positivity with the youth
Cause the music I write is the spark and the light
That ignite
It’s the passive aggression I use to fight
To insight like minds
To gather in tight lines of solidarity
I’m the magnetism polarity
That brings us all together
Black or white - whatever
We flock together just like birds of a feather
When we move, shake and dance
We only got one life so take your chance
To just groove break your stance
And let the music take you away in trance
And just jump!

Juste envie de smile et de décibels
Loin de moi les embrouilles et les querelles
Ta douceur me rappelle que la vie est belle
Cette mélodie me porte, j’me sens pousser des ailes
La pression s’est envolée, 
I feel so so light
J’prends les choses du bon côté
I can fly like this all night
J’suis libéré 
Up and down
J’vais m’envoler
Never gonna stop
JUMP JUMP pour rester libre
JUMP JUMP Don’t hold back
Let the people know that
JUMP JUMP Tant de choses à vivre
JUMP JUMP Free your soul and vibe to the track
JUMP JUMP pour rester libre
JUMP JUMP Go wild ‘cause you’re living it up
JUMP JUMP Tant de chose à vivre
JUMP JUMP Jump up and down
when this melody pump
Le Temps De Vivre
Composed by ROBUSTA SOUND, written by Eric Waguet & Tchong Libo, arranged by BROUSSAÏ

Aujourd’hui je n’vais rien faire
Et ça pourrait bien m’plaire 
De prendre le temps de vivre
Que l’oisiveté me délivre

Orteils en éventail, je vais prendre un bain d’soleil  
Oublier le travail dans le plus simple appareil
Je vais mettre mes sens en éveil
Révéler l’oisif qui en moi sommeille
Certains penseront de moi que je cède à la paresse
Que mon goût pour le repos est synonyme de faiblesse
Mais c’est un cri, un signal de détresse
En d’autres temps on appelait ça  la sagesse
On me blâme quand on me prend à rêver
Parce que profiter reste ma priorité
La vie est trop précieuse pour la passer à travailler
Avancer c’est aussi savoir s’arrêter
Des rayons solaires me caressent dans le sens du poil
Donne-moi des couleurs chaudes, pour retapisser ma toile
Je prends la douceur de vivre par la main
L’emmène se poser tranquille, sans penser au lendemain
A l’ombre d’un pin, se balancer sur un hamac
La tête dans les nuages, je profite du spectacle
Je goûte un cône, allongé sur cette peau bronzée
Surfer sur ses courbes, ses belles vagues ondulées
Répondre à ses envies de déguster ce miel
Une chaleur me berce doucement jusqu’au 7iéme ciel
Instants divins, je veux le forfait illimité
J’appuie sur pause pour que le temps puisse s’arrêter
Change my World
Composed by Romain Ouanounou, written by Tchong Libo & Eric Waguet, arranged by BROUSSAÏ

I can change my World 
 
Parfois j’ai l’impression d’oublier l’essentiel
Simplicité, ce que j’aime, toucher l’éternel
S’encombrer d’artifice, besoin matériel
Bonheur voilé, accumulation superficielle
Est-ce que le prix de l’étiquette fait la valeur des choses ?
Remplir et entasser un vide jusqu’à l’overdose
Tout jeter, recommencer sans jamais faire de pause
Sur quel sentiment ma satisfaction repose ?

Tant d’objets inutiles, d’actes futiles, 
Quand on passe son temps à courir,
tête baissée en oubliant de vivre, que reste-il ? 
La route vers le but est parsemée de barricades
Quelle est la direction pour éviter les embuscades ?
Chaque coin de rue, propice à la dégringolade
Personne n’enverra de bouée dans le trou pendant la noyade
Je relève la tête, reprends une bouffée d’oxygène
La vie n’est pas facile, je sais parfois, elle nous malmène
L’obscurité puise sa force dans la douleur, dans la peine
Mais j’ai trouvé l’interrupteur, la lumière reprend les rênes 

L’avenir entre ses mains, face à son destin 
Corriger sa trajectoire, entre être ou avoir : quelle sera la fin ?   
Stone Love
Composed by Mickaël Govindin, written by Eric Waguet & Tchong Libo, arranged by BROUSSAÏ

Stone Love
Turn it up on the dance floor
Let the music out the door
Stone Love
Pull it up, we want more
Can you hear the lion’s roar ?

Paire de Clarks au bout de mes pieds
Dreadlocks attachées ou sous un bonnet
Burlington Road déjà bondée
Stands de marchands installés
Sur des bidons en taule, on fait du poulet grillé
Le son résonne dans le faubourg
Les vendeurs tour à tour, t’accostent sur le parcours
Avant de rentrer dans la cour
Dans la queue, je me fais bousculer
Bounty Killa veut aussi rentrer
Dat’s some kind of outdoor nightclub
But every selecta goes there like in a fight club 
Weapons are music & microphone
Each of dem wanna write their name on the stone
As before a storm, the vibes are turning electric 
To mash up the place, they all have more than one trick 
On the floor everbody’s a live wire
Which big tune will get people on fire ?

Le Boss Wee Pow à la sélection
Red Stripe à la main, ganja à profusion
Te voici rentrer dans une autre dimension
Dans le Yard, sous tension
Les MC vocifèrent que Stone Love est le Champion
Au milieu des danses à la mode
On voit tous les SoundBoys, 
S’appliquant avec méthode, fameuses chorégraphies à code
Une ambiance sauvage s’est installée
Derrière moi, Sean Paul est en train de rouler
Mister Mandela
Composed by Eric Waguet, written by Eric Waguet & Tchong Libo, arranged by BROUSSAÏ

Intro (From « Invictus » W. E. Henley)
« It matters not how strait the gate
How charged with punishments the scroll
I am the master of my fate
I am the captain of my soul »
1918, les yeux ouverts sur l’Afrique du Sud
Dans les campagnes le labeur rend la vie rude
Quand discrimination rime avec habitude
La vie se tisse de doutes et d’incertitudes
Au quotidien témoin de tant d’injustices
Le peuple a déjà subi tant de préjudices
L’urgence est de sonner l’armistice
Quels qu’en soient les sacrifices 
Car ici c’est interdit « aux chiens et aux gens de couleurs »
Système établi, même pas la folie d’un dictateur
Dans la rue, la répression limite les ardeurs
Au péril de ta vie, tu écouteras ton cœur

Pourquoi faut-il se plier aux lois, leurs absurdités ?
Quand les oreilles de la justice sont atteintes de surdité
Le Savoir, un pistolet, autant l’avoir bien chargé
La Ségrégation comme cible de tous tes plaidoyers
Mais tu parles à un mur de violence et de censure
Comment colmater cette fissure ?
Quand le peuple endure tant de blessures
Climat obscur, de la révolte à la sépulture
Même une fois enfermé, impossible de la fermer
Ton combat va se confirmer, face à ce racisme affirmé
Aux yeux du monde, un nouveau regard va s’éveiller
Mais le prix de la paix est cher à payer

Blâmé pour la défense de tes idéaux
Une juste cause vaut-elle de mourir s’il le faut ?
Vingt-sept années passées dernière les barreaux
Panser tes plaies en restant digne dans un cachot
Libéré, tu ne crieras pas vengeance
Mais réconciliation par la non-violence
Alors que vers le Sud se tournent tous les regards
L’avenir s’écrit sur une page blanche à l’encre noire
We’ll never forget you Mister Mandela
We’ll never forget you Mister Mandela
We’ll never forget what you did Madiba
We’ll never forget you Mister Mandela
Dance with the Devil
Composed by Mickaël Govindin, written by Tchong libo & Eric Waguet, arranged by Broussaï

La nuit tombe, les ombres s’agitent
La pleine lune surgit et on sort les griffes
Séduit par l’autre côté
Le tonnerre gronde, certains prennent la fuite
Les âmes les plus pures s’accrochent et résistent
Mais nul ne peut lutter
Anges et démons assis sur chacune de nos épaules
Lequel aura le dessus, prendra le contrôle ?
Raison, tentation entre deux feux
Juste un pas nous sépare de la métamorphose
Ne te retourne pas les portes seront clauses
A minuit nous saurons qui de nous deux

Dance with the Devil
L’obscurité éclipse la lumière
Le bien et le mal s’embrasse,
qui peut éclairer la frontière ?

Dance with the Devil
On a tous des cornes et des ailes
Marcher entre les flammes
sans se bruler pour sortir du tunnel
Chacun son paradis valsant derrière un code barre
Entre ses barreaux on affiche des décors dans nos placards
Noyé dans l’opulence, la faucheuse peut donner des rencarts
Tu préfères être en avance, je préfère vraiment être en retard
Croire qu’un produit pourrait te faire briller comme un orfèvre
Frôle le châtiment dernier à chaque passage sur tes lèvres
Qu’est qu’on est prêt à faire, à tenter, en fonction de la paye ?
Écraser et se mettre en guerre, pour habiter rue de la paix !
À force de lustrer la dernière couche de vertu au dessus du vice
La pente est devenue si savonneuse
que tous les protagonistes glissent
L’homme est un loup pour l’homme,
mais personne ne veut être l’agneau
Entre la bête et le mouton, qui veut rentrer dans le troupeau ?
Danse sur les braises, triple 6 le digicode de l’enfer
Devant les Ténèbres, les démons soufflent sur nos prières
Comme la face de la lune,
sombre ou lumineuse, chaque jour diffère
Ce que nous faisons dans l’ombre,
a-t-il la même valeur à la lumière?
A l'Epoque
Composed by Reynald Litaudon, written by Eric Waguet & Tchong Libo, arranged by BROUSSAÏ

Les années ont passé, les temps ont bien changé
Dans les yeux on avait des étoiles,
comme elles, on voulait briller
Les années ont passé, les temps ont bien changé
On voulait juste mettre les voiles,
droit devant, sans se retourner
Encore une fois, je viens exposer à livre ouvert 
Mes pages intimes, ce qui coule dans nos artères
Jeunesse fougueuse, des rêves impossible plein la tête
Canaliser la rage, à l’intérieur c’était la tempête
Quand la fureur, la foi, se rencontre et se marient
Accorder des renégats, passionnés aux cœurs meurtris
La musique nous a construit, l’envie comme fondation
Tout doucement sans faire de bruit, sceller cette combinaison
Marginaux, les poches vides, sentiments incandescents
Accepter les affronts pour changer le regard des gens
L’histoire s’écrivait, quand les liens se resserraient
Prêt à rentrer dans l’arène, ensemble les coudes serrés
En bas de l’échelle, les yeux fixés sur les barreaux
Aucune corde pour nous aider, bloqués sur le carreau
Les portes fermées, on a pris les clés de l’aventure
Par les chemins de traverses, sans penser au futur

Dans les rues pour jouer, aller gagner nos galons
Avec la flamme et la fougue d’un cheval au galop
Ça brulait en nous, t’as ressenti cette énergie ?
Autour de ce feu, réunis, on réchauffait nos vies
Le public, petit à petit, nous a découvert
Attiré par nos airs, nos intentions sincères
Indépendants, adeptes du “do it yourself”
Avec nos propres mains, grimper tous les reliefs
Pas de médaille olympique mais son nom à l’Olympia
Voir le soleil au Zénith, des sourires à chaque fois
Conjuguer nos différences avec notre amitié
Des prières pour que jamais ne termine cette odyssée

Les images s’envolent avec le temps
Comme des feuilles soufflées par le vent
Ces quelques disques comme testament
Pour que jamais ne se lève le diamant
Toujours a Fond feat Sr Jean
Composed by Reynald Litaudon, written by Eric Waguet, Tchong Libo & Jean Gomis, arranged by BROUSSAÏ

On flirte avec les limites en quête de sensations
Noting gonna stop us
Tu connais la musique, elle se joue sans partition
A higher inspiration
Dans les airs ou les vagues, sur la neige ou l’asphalte
Tell dem, that’s right
Question d’adrénaline, on se donne toujours à fond 

Tout jeune construire des projets
Ériger mes idées sans jamais se faire diriger
En haut de l’édifice se pencher 
Devant le danger, voir mes émotions se propager, ouais
J’aime, marcher à côté de la ligne
Prendre les virages trop rapides
J’aime, sentir fuser l’adrénaline
Toujours se tenir dans la marge pour caresser le vide 

Il y a toujours une prise de risque
En montant sur scène comme en hors-piste
De ces vibes j’me sens vraiment addict
Comme chaque soir le public rendra le verdict 

Play good music that is our only mission
So me tell dem 
I know we do it without compromission
O lord hey
Never sell me soul fe de millions
Money a not de only motivation
Thru our music we come fe share our emotions

C’est une passion à partager
S’immerger, me noyer dedans pour mieux apprendre à nager
Tomber, se relever et gamberger
Ne plus suivre le troupeau de moutons et leurs bergers, ouais
J’aime, toucher du doigt l’impossible
Ouais, quitte à perdre son équilibre
J’aime quand la peur me réanime
Vivant, toujours sur le fil pour rester libre

Ohyoyoy, il y a toujours une prise de risque
Ohyoyoy, en montant sur scène comme en hors-piste
Ohyoyoy,  de ces vibes j’me sens vraiment addict
Ohyoyoy, comme chaque soir le public rendra le verdict 

Music we play cuz we love it
No matter how hard we na drop it
Cuz we do what we love 
And love we do
We play alive, ain’t no jive
Many sacrifices to be where we are
Now see man a shine like a star
La Fin du Regne
Composed by Mickaël Govindin, written by Eric Waguet & Tchong Libo, arranged by BROUSSAÏ

Soif de domination et instinct de conquête
Ont façonné l’Histoire héritée de nos ancêtres
Asservir des populations, considérées comme « sous-êtres »
Piller des territoires en ne laissant que les miettes  
Mais la roue tourne à la croisée des mondes
D’une falaise je regarde les forces qui s’affrontent
S’inverse la balance et tombent les masques de la honte
L’éveil du sud et de l’est de son éclat nous inonde

C’est la fin du règne
Et l’empire sombre dans l’Histoire ancienne
Avant que l’Occident ne s’éteigne /
Avant que les Lumières ne s’éteignent
C’est la fin du règne

Faire briller les mémoires en se décernant les couronnes
Se parer de richesses comme de glorieuses auréoles
Presser tous les fruits sans penser à la fin de l’automne
A vouloir marcher sur l’eau, on finit par noyer nos symboles
Repousser les limites jusqu’à en perdre le contrôle
Notre domination n’est plus que l’ombre d’un fantôme
Le tiers monde se réveille pendant qu’on s’endort sur le trône
A chaque bout de la chaîne, on a échangé les rôles
Aux prochaines prises de décisions,
aucune place n’est réservée à la table
L’espoir renait dans certaines régions,
comme un bourgeon au printemps arabe
Chez nous il n’y a plus de saison,
plus rien ne pourra pousser sur cet arbre
L’oppresseur enfin en perdition,
telle la morale à la fin d’une fable