INSURRECTION (2004)
Album 13 titres
Sorti en novembre 2004
Production : Nyavibes Record
Distribution : SOCADISC
Son : S. Clayton Jr
Graphisme : Emmanuel Cloix
Présentation:
En novembre 2004, Broussaï sort son premier album "Insurrection" réalisé comme son petit frère "Side One" en autoproduction. Fruit d’une année de travail et de rencontres, on trouvera sur ce disque la participation d’une section cuivres, d’un violoniste et de différents guests jamaïcains comme Calvin Cameron (Skatalites), Samuel Williams (Mystic Revelation of Rastafari) et Danny « Itawe » Gitz (Sugar Minott, Abyssinians). Cet opus sera mixé à St Etienne par le jamaïcain Samuel Clayton Jr qui a notamment travaillé avec Toots and the Maytals, Femi Kuti, Steel Pulse...

Tracklist:
1. Culture
2. Insurrection
3. La musique qui nous enflamme
4. Larmes du crime
5. ...Et le manège tourne
6. VagabondanseG
7. Liberté
8. Babylon Bridge (Itawe version)
9. Bubbles ska (Calvin Cameron version)
10. La conquête des temps modernes
11. La Terre notre mère
12. Nyavibes
13. Le message de la Broussaï

Chronique:
« Cet album marque le début d’une musique en plein aboutissement et qui ne demande qu’à prendre de l’ampleur. Ce groupe impose son rythme avec un reggae bien roots et dynamique, grâce aux chanteurs du groupes, à la participation d’une section de cuivres et de précieux guests jamaïcains tels que D.Gitz, C.Cameron et S.Williams. En faisant ainsi résonner les percussions, les notes de piano, les rythmes de guitares reggae et les trompettes, Broussaï offre une musique cohérente et fidèle à ses racines. On retiendra des titres comme « Bubbles Ska » où les cuivres et les rythmes ska sont à l’honneur pour un morceau totalement instrumental, puis « Vagabondanse » où le violon vient faire glisser sa mélodie avec douceur. Chez les Broussaï, tout ce fait dans la sincérité et le respect, et ça se sent… » Magma, Chroniques, Mars 2006















Culture
Insurrection
La musique qui nous enflamme
Larmes du Crime
...Et le manège tourne
Vagabondanse
Liberté
Babylon Bridge
La conquète des temps modernes
La terre notre mère
Nyavibes
Le message de la Broussaï
Culture
Ecrit par E. Waguet et A. Biol en mars 2003.
Composée par E. Waguet.et arrangée par Broussaï

La Broussaï s’immisce dans la jungle urbaine
Et prend racine sur les pavés des ruelles
On voit vite deux cultures opposées dans l’arène
Celle que l’on sème et celle qui pousse telle une herbe rebelle

Or les arts de la rue jouent aujourd’hui un rôle
Ils t’apprennent ce qu’on a oublié dans les livres d’école
Quelle qu’en soit la forme du moment, qu’elle est bonne
Cette culture qui me donne, qui résonne et qui me déraisonne

Mais voilà qu’aujourd’hui on coupe l’herbe sous les pieds
Aux afficheurs sauvages on fait des procès
Aux arts de la rue on coupe l’herbe sous les pieds
Ça évitera surtout d’être contestés


Les arts proposent un regard critique censé
Qui varient des flashs-infos pré-mâchés, censurés
On voudrait laisser place à des shows standardisés
Et par définition plus faciles à contrôler, à maîtriser, à conditionner, et en d’autres termes à museler

On voudrait étouffer la petite culture
Car elle serait emprunte de désinvolture
J’entends déjà le bruit des bottes d’un régime plus dur

« Quand on menace la culture pointe son nez la dictature »

Alors laissez nous danser, chanter et rêver
Pour le plaisir des gens, laissez les vibrer
Une aide aux arts de la rue pourrait-elle remplacer
Les marques des coups de matraques de nos brigadiers ?


A chacun sa vie, à chacun sa culture
C’est notre identité, c’est dans notre nature
La léguer à nos enfants comme nourriture
Qu’il n’y ait jamais un modèle unique dans leur futur!
C’est pour ça que je reviens tchatcher
Une culture uniforme déjà trop développée
S’installe dans les maisons et rentre sans jamais frapper
Capitalisme et marketing en sont les clés
Rattachés au même trousseau de la débilité
Chaque jour sur les ondes c’est la compétition
Dîtes moi quelle émission, ce soir, sera la plus con ?
Promotion de pollution de l’écran non utilitaire
Je préfère les concerts, les autres cultures contestataires
C’est ma culture…
Insurrection
Ecrit par E. Waguetet A. Biol en Janvier 2003.
Composée par M. Govindin et arrangée par Broussaï

La rue gronde de revendications
La voix comme arme, tous dans la même direction
Pour que vous entendiez résonner nos idéaux,
Faut-il que les pavés volent encore plus haut ?

Les fumigènes vont bientôt être lancés
Pour bâillonner les « dénonceurs » de vérité
Les pions du pouvoir nous attendent en rangées armées
Mais même leurs boucliers ne pourront nous arrêter


Je me réveille à terre, j’ai du mal à respirer
Ça sent le souffre, les gaz lacrymogènes sont lâchés
Je sens sur mon corps les coups de matraques de la répression
Ils m’ont frappé car je criais fort mes opinions

Nous nous soulevons contre l’ordre établi
Les abus des hommes d’en haut, ceux qui gouvernent notre pays
Ils augmentent leurs revenus et oublient sans aucun souci
Les besoins de la population et sa misérable vie.

Vous ne pouvez pas éternellement nous tromper
Combien de temps ces tribulations vont-elles encore durer ?
Le peuple a faim de justice et d’égalité
Nous sommes en marche et rien ne pourra nous arrêter


Levons-nous, battons-nous contre leurs lois liberticides et dictatoriales
Des lois pour les riches contre les pauvres et vous trouvez ça normal
Brigadier et ses policiers, effectifs augmentés créent cette insécurité
Dans ce régime pré-totalitaire, c’est la culture et l’éducation qui sont aspirées
Pourquoi menez-vous ce bras de fer contre les plus démunis, contre les plus opprimés.

Comment voulez-vous que l’on écoute les lois ?
Alors que ceux qui les dictent ne les respectent même pas
Protections immunitaires dans lesquelles on se noie
Ne sont que le reflet des privilèges de nos rois

Je ne juge même pas vos ambitions
Mais vous êtes des hommes de pouvoir et non de conviction
Nos petits délits et nos jeux interdits
N’arrivent pas à la cheville de vos conspirations
Pour leurs idées des hommes croupissent en prison
Pendant que tranquillement vous brassez vos millions
Justice à deux faces, sur la même place, j’te dédicace
Le sens des mots de cette insurrection

Rien ne pourra nous arrêter
La musique qui nous enflamme
Ecrit par A.Biol et E.Waguet en février 2002.
Composée par A. Biol et arrangée par Broussaï

Ainsi sonne la musique telle une manifestation
Vous êtes tous invités sans exception
Venez, venez, venez partager nos sensations
Et je m’implique, je m’implique
Le meilleur c’est que dans la musique y’a pas de couleur
Pas la peine de me parler de bruit et d’odeur
Que tu sois jaune, black, blanc ou beur
Approche, approche, approche pour ressentir la chaleur.

J’suis fils d’une immigrée, j’suis fils d’un ouvrier
Mon destin à babylon était tout tracé
Ils veulent me voir trimer pour le compte de leur société
Je ne veux pas travailler, en chier pour les rentes d’un PDG
Sur un sentiment de contestation
Je me dirige dans la bonne direction
La musik, mon moyen d’expression
Je communique, je communique toutes mes vibrations

Elle m’a donné la vibes que j’avais perdue
Et développé en moi des sens inconnus
Elle fait vibrer une pulsation rythmée, le reggae

Je prends le microphone pour toutes les femmes et pour tous les hommes
Je décris, j’écris, je crie contre les méfaits de babylon
Mais je ne suis pas un pro, j’ai le roots dans la peau
Quand j’ai le faya je crie dans le micro j’admets que je peux chanter faux Les beaux parleurs peuvent parler, les détracteurs peuvent me détracter
Ils veulent me décourager mais décuplent ma force pour chanter
Je construis toujours mon combat avec les vagues à l’âme de mon cœur
J’exprime ma tristesse et ma joie, viens ressentir la chaleur…

Le reggae, roots, le reggae, la musik qui nous enflamme
Le reggae, roots, le reggae, la musik que l’on proclame…
Larmes du Crime
Ecrit par E. Waguet en novembre 2003.
Composée par M. Govindin et arrangée par Broussaï

Je suis fier d’être français
Mon maillot est bleu blanc rouge, bien repassé
La gloire de mon pays je la connais
Sur les bancs de l’école, on m’a raconté
Mais voilà que je rencontre une petite fille du Rwanda
Qui me dit tu portes les couleurs qui ont tué mon papa
Et sans avoir saisi, je comprends déjà
Que mon pays ne serait peut-être pas vraiment ce que je crois
J’entends qu’ici et là, on vend des armes,
Conscient de créer le berceau des futurs drames
Et oui mais ça rapporte de faire couler les larmes
Les dirigeants responsables auraient-ils une âme ?

C’est encore un carnage qui n’avait aucun sens
Avec des fusils sur lesquels y’a marqué : France
Un génocide sans importance
Mais où nous mènera toute cette démence ?

Conspirations, business fructueux
Quelques billets verts contre des armes bleues
Argent réinjecté dans le commerce d’armement
Pour mieux préparer les prochains bains de sang
Tout ça à l’abri du regard des gens
Pour rester éligible et même devenir Président

Alors après ça, je ne me sens plus français
Mais citoyen du monde sans nationalité
Pour ne plus jamais avoir de ma vie à porter
Le fardeau de l’Histoire qui n’est pas racontée…
...Et le manège tourne
Ecrit par E. Waguet et A. Biol en avril 2002.
Composée par R. Litaudon et arrangée par Broussaï

Dans la vie, y’a des grands moments de bonheur
Y’a des cris et puis des pleurs
Et le manège tourne

On m’a dit qu’il y aurait des coups durs
Des ciels de bonnes augures
Mais où en sommes-nous ?

On peut dire qu’on voit se perdre l’échelle humaine
Au profit de grosses boîtes malsaines
Et tout le monde trouve ça normal

Quand on rend les vagues sombres
Et qu’on plonge « la ville rose » dans l’ombre
Est-ce qu’on vous fait la TOTAL ?

Les hommes, la terre ne sont que des ressources
Exploités pour rester dans la course
Tous au service d’une même logique
Pouvoir et profit politique.


Regarde aujourd’hui, c’est la merde dans mon pays
L’humain est relégué toujours derrière le profit
Les hommes au pouvoir règlent leurs jeux dans un conflit
Et nous dans leurs conneries comme des moutons on les suit.

On subit le conformisme de notre société
Peur de ne pas être comme les autres, nous sommes conditionnés
Conditionnés à penser, à faire ce qu’ils veulent
Auteurs de nombreux désastres et nous, on ferme notre gueule.

Il y a des rires, il y a des pleurs
La folie humaine me fait peur
Le combat sera dur !

Oh passif, planté là à ne rien faire
Tu ne t’occupes que de tes affaires
Pense aux tiens et à leurs futurs.

Ils n’arriveront pas à me formater, oh non dans leur système
Regarde un peu les méfaits, toutes les mauvaises plantes qu’ils sèment.

On laisse les dictateurs régner dans certains pays
Jouer aux échecs avec des millions de vies
Libertés bafouées, les droits de l’Homme sont compromis
Regarde Abu Jamal, combien s’en sont sortis.

Pour des gros bizness, ils bousillent notre nature
Des essais nucléaires, un Tchernobyl pour notre futur
Et toutes les merdes qu’ils balancent dans l’océan
Un monde pourri tu veux pour nos enfants.


Mais cette vie imposée n’est pas une fatalité
Les chaînes finiront sûrement un jour par céder
Si tu veux des changements, alors il faut te bouger
Montrer que tu es là en désaccord avec leurs idées.

Big up! Big up! pour Amnesty International
Combattants des droits de l’Homme, c’est phénoménal
Merci aussi aux membres de SOS Racisme
Toujours prêts à lutter contre les actes extrémistes.

Merci à tous ceux qui nous informent de la vérité
Sur tract de papier nous appellent à manifester
J’invite la population à venir participer
A une lutte engagée mais loin d’être terminée…


Ce qui compte le plus c’est d’apporter
Sa pierre à l’édifice
Participer sans artifice
La musique est notre moyen d’action
A chacun de trouver sa façon
De rester actif

Quand on sait qu’il suffit d’un son
De préférence plutôt rond
D’assembler nos dernières trouvailles
Et le feu prend dans la Broussaï…
Vagabondanse
Ecrit par E. Waguet et A. Biol en septembre 2001.
Composée et arrangée par Broussaï

Personne pour me contrôler
Ne subir aucune autorité
Plus de factures, d’impôts à payer
Je ne dois plus rien à cette société
Métro, boulot, dodo, ce schéma je ne peux supporter
J’ai pris mon destin en main, ce n’est plus un chemin tout tracé
Je chante mes émotions juste pour le plaisir des gens
Qui me donnent en échange un sourire me réchauffant…

Fini le train-train, fini d’être enchaîné
Éveil, lumière sur le visage ; ça devrait être une bonne journée
Mon seul moyen de transport, c’est le pouce levé
Peu importe, on verra bien sur qui on va tomber
L’argent n’est que moyen et non une finalité
Je ne vis plus pour une illusion conditionnée
Carpe Diem, aucun jour ne va se ressembler
Encore et encore cette mélodie revient me chantonner

Nomade des lieux et nomade dans l’esprit
Aller voir ailleurs ne serait-ce que savoir ce qui se dit
S’ouvrir sur l’extérieur, sans jamais oublier ses racines
Prendre le temps de réaliser les rêves que tu imagines…

Je navigue de ville en ville, le cœur ouvert aux bonnes rencontres
Pas de boulot fixe, pas stressé par l’aiguille de ma montre
Juste un sac sur le dos, mes richesses sont mes sensations
J’évite les mauvais regards et m’envole dans mon évasion…
Liberté
Ecrit par A. Biol en mars 2001.
Composée et arrangée par Broussaï

Liberté, liberté ! Rendez moi, rendez moi ma liberté !
Liberté, liberté ! Je me battrai toujours ma liberté !

Ils te bourrent le crâne depuis que t’es tout petit
Que le modèle occidental est une démocratie.
Ils te bourrent le crâne depuis que t’es tout petit
Ce qu’ils veulent vraiment c’est contrôler ta vie.
Ils dirigent les populations sur un chemin stratégique
Grâce à leur programmes mensongers, c’est leur politique
Ces hommes sans conscience matraquent leurs valeurs utopiques
Divisés et regroupés dans les partis de la pensée unique.
On peut les voir tous les jours à la télévision
Enjeux médiatiques c’est leur manipulation
Les beaux discours servent de bâtons de berger pour moutons
Trouver plus de voix pour les prochaines élections

Ce qu’ils veulent vraiment c’est acheter ta liberté .

Ils te bourrent le crâne depuis que t’es tout petit
Que l’homme étranger ne peut être que ton ennemi
Ils te bourrent le crâne depuis que t’es tout petit
Ce qu’ils veulent vraiment c’est contrôler ta vie.
Ils t’apprennent à l’école tout jeune la compétition
Il faut que tu sois le meilleur, il faut que tu sois le champion
Ecraser les autres et ne penser qu’à ton nom
Cultiver l’égo de chacun voilà leur seule ambition
Racisme et égoïsme capitalisent leur ignorance
Démontre leur théorème par le rejet de la différence.
Alors lève-toi, bats-toi contre leur conditionnement
Les peuples sont manipulés par des gouvernements.
Ce qu’ils veulent vraiment : contrôler ta liberté.

Ils te bourrent le crâne depuis que t’es tout petit
T’envahissent de morale avec tous leurs interdits.
Ils te bourrent le crâne depuis que t’es tout petit
Ce qu’ils veulent vraiment c’est contrôler ta vie.
Faut que l’Etat trouve une occupation pour la police
Alors ils s’en prennent aux jeunes qui fument du cannabis
Au lieu de faire la guerre contre les drogues destructrices
Ils s’en prennent à nos libertés, c’est leur seule motrice
Ils disent que c’est mauvais de fumer la sensi
Pendant que des milliers de personnes meurent de la garette-ci
Les savants sur le sujet ont très bien réagi
Le vieil Etat est le seul à clamer son mépris.
Ce qu’ils veulent vraiment : supprimer ta liberté.
Babylon Bridge
Ecrit par Itawe en juin 2004.
Composée par M.Govindin et arrangée par Broussaï

See all the things they have done
One day they shall feel it
Cause every thing wey me have
Dutty babylon steel it
And now the truth the youths reveal it
Caan keep it to wi self na hold it as no secreat

Babylon bridge is burning down

Now the time has come for you to realize
When you speak of the truth they want to take your life
Nu mek dem shot you with no gun fi put on no stripe
Only know that tomorrow morning the sun will shine bright

Babylon bridge is burning down

Now mi tell it to mi brethenin
And him just cant believe it
Sey babylon na do nothing fi di poor and needy
Baby hungry pan the breast
And there is no milk fi feed it
Mi sey the more me a seet a the more it a greeve me

Babylon bridge is burning down

Dont mek them fool you or school you
Dont mek babylon rule you …
La conquète des temps modernes
Ecrit par E. Waguet et A. Biol en octobre 2001.
Composée par E. Waguet et arrangée par Broussaï

Je n’oublierai jamais la souffrance de mes frères
Chassés, assassinés sur leurs propres terres
La colonisation a engendré beaucoup trop de guerres
Pour qu’un empire puisse agrandir ses frontières.

Expliquez-moi ce désir d’être supérieur
Quand on tue des milliers de civils «par erreur»
Comprenez-moi je ne suis pas des leurs, je ne me sens pas des leurs
Se dire que c’est dans la nature de l’homme, ça fait peur

Comment des humains peuvent-ils faire couler tant de sang
Exécuter des peuples, des familles, des enfants.
Pour leur suprématie, ils atteignent les cimes de la haine
Le plus grand fléau serait la bêtise humaine.

Et que dit-on aujourd’hui quand la donnée est toujours la même ?
Des peuples dominés, un système dont on n’est plus maître
Va-t-on se réveiller ou sans cesse fuir le problème ?
Le tourbillon économique serait la conquête des temps modernes…
La terre notre mère
Ecrit par E. Waguet en mars 2004.
Composée par Litaudon Reynald
et arrangée par Broussaï

Je trace la route entre collines et vallées
Par les rayons du soleil, je me sens refléter
Je viens des montagnes, emprunte les fleuves pour retrouver la mer
Quels que soient les obstacles rencontrés, les nuages me transporteront pour nourrir toutes les terres.

Je prends racines en plein coeur de la forêt
Par les rayons du soleil, je te fais respirer
Enfant d’eau et de terre, je m’élève pour trouver la lumière
Bientôt les souffles du printemps recouvriront mes branches de feuillages denses et verts

Je prends mon envol en flottant dans les airs
Parfois je traverse les mers pour fuir le froid de l’hiver
Quand les beaux jours reviennent je chante ma joie à tous mes congénères
Pourvu qu’enfin ils prennent conscience de la fragilité de la planète Terre.

Les brindilles ventées entrent dans la danse pendant que les oiseaux crient leurs espérances
Dans les eaux reflètent notre dépendance à cette Broussaï en effervescence…
Nyavibes
Ecrit par R.Litaudon en novembre 2003.
Composée par R. Litaudon et arrangée par Broussaï

Mon cœur bat le NYA, c’est la vibes que je ressens
Et mon sang diffuse le son
De ma tête à mes pieds mais surtout dans mon esprit
La puissance de la trinité a tout éclairci.

Aujourd’hui j’ai en moi cette vibration tenace
Plus qu’une passe, ce n’est pas une sensation dont on se lasse
Cette émotion est pure et n’a pas de prix, hélas
Certains s’en servent pour amasser des liasses.

Je préfère chanter pour la gloire de sa Majesté
Même si c’est moins rentable sur un plan financier
Je sais au fond où est la vérité, c’est pourquoi
Je dois crier ma foi car c’est ma destinée.

Mon cœur bat le NYA, c’est la vibes que je ressens
Et mon sang diffuse le son
De ma tête à mes pieds mais surtout dans mon esprit
King SELASSIE I m’aide à affronter la vie.
Le message de la Broussaï
Ecrit par A.Biol en décembre 2003.
Composée par R.Litaudon et arrangée par Broussaï

Ce message vient du cœur de nos entrailles
Crié par la faune et la flore de la Broussaï.

Je suis un plant fécond, je m’accrois tranquillement
Mes graines se propagent et s’éparpillent au grès du vent
J’essaye de germer, de pousser, de lutter
Sur les terres souillées par les hommes et leurs vanités
Mes racines transperceront leur sale bitume gris
Ma cime montera plus haut dans les cieux infinis.

Je me bats pour que tu respires
Tu vois : chaque jour c’est encore pire
Je me bats pour que tu respires
Ma forêt veut agrandir son empire
Mes branches, mes dreadlocks s’entremêlent et grandissent
En direction du soleil, ma bénédiction, je me hisse
La lumière oh ! cette vérité me fait vivre
De l’eau des sources sacrées, ouais ouais je m’enivre.

Je suis un lion, mes dreadlocks, ma crinière
Ma couronne, ma force sont nourries par ma colère
Redoutable, méfies-toi je reste indomptable !
Entends ce rugissement, c’est le cri de la Broussaï
J’essaye de lutter, je survis sur des terres polluées
Par des hommes aveuglés d’assouvir leurs avidités
Avec ma meute, je viendrais dévorer tous les troupeaux
Qui suivent dans le faux, ces bergers, ces fléaux.